Le stress post-traumatique peut être provoqué par un ou plusieurs événements « chocs », tels qu’un accident, une agression, une perte (deuil)…, qu’on le vive en tant que témoin ou victime. A ce moment-là, c’est évident, on ne se pose pas de question, on comprend plus aisément notre malaise et on consulte généralement médecin et psychologue plus facilement dans le but de nous aider à nous remettre de notre traumatisme.
Mais le stress post-traumatique peut être plus insidieux, moins clair, tout en causant les mêmes dégâts et difficultés. Celui-là, moins détectable, plus caché, ne pousse pas forcément sa victime à se faire accompagner de manière adéquate. On peut l’appeler le trauma de la « goutte chinoise » ou de la « dentelle ». Il se présente sous la forme d’un léger harcèlement, mais quotidien. Imagnez-vous travailler avec un.e collègue, qui, tous les jours, vous dénigre, vous prend pour un.e incapable, ne vous considère pas correctement. Ca va d’un « ah, tu as encore oublié de faire ça ?! » à « pfff, je peux même pas prendre des vacances, tellement tu ne sais pas m’aider à faire mon boulot correctement », voire « m’enfin, mais fais un peu attention »… Ces phrases semblent anodines, mais quand elles sont prononcées quotidiennement, elles s’accumulent et vont remplir un vase qui un jour devra déborder pour se vider.
Et il y a le stress généré par la crainte d’un événement éventuel futur. On n’y pense pas forcément, mais le fait d’imaginer notre enfant se faire écraser par une voiture quand il traverse, le faite d’imaginer que ça ne va pas bien se passer au boulot, demain ou dans un an, le fait d’imaginer un drame futur génère un stress bien réel vécu aujourd’hui par notre corps et notre cerveau.
Que ce soit le stress post-traumatique généré par un événement intense et douloureux, celui généré par une accumulation de petites remarques insidieuses, ou celui généré par nos angoisses pour le futur, le résultat sera le même, il pourra mener, sans prise en charge adéquate, à la dépression, au développement de phobies, d’angoisses, d’anxiété et même à la maladie et à la mort dans les cas les plus graves.
Lors de ces stress intenses ou récurrents, le cerveau fait appel à des protections spécifiques, qui s’apparentent à des phénomènes hypnotiques comme la dissociation (être ailleurs que dans son corps), l’anesthésie physique ou émotionnelle, la distorsion du temps (le temps de l’accident, de l’agression qui s’allonge et l’impression de vivre ce moment en plusieurs heures alors qu’il s’agit de secondes), l’amnésie (on oublie parce que c’est trop violent ou difficile à supporter)… Ces mécanismes de protection immédiats sont fantastiques, si nous pouvons rapidement les dégoupiller avec un professionnel comme un psy, un hypnothérapeute, un kinésiologue ou autre.
Le souci est que ces mécanismes nous font croire que cette page est tournée, que cette histoire est terminée et que tout va bien ou mieux. Sauf, que le cerveau et le corps ont enregistré ces informations, et vont bientôt, tant que le stress, le trauma, n’aura pas été travaillé, réapparaître en flashbacks visuels, auditifs, kinesthésiques, olfactifs ou gustatifs. Ils vont se transformer en insomnies, état dépressif, troubles digestifs, perte d’estime de soi, TOC’s etc.
Que ce traumatisme ait été vécu il y a 50 ans ou 1 mois, que vous ayez été victime d’un harcèlement pendant 10 ans, que vous vous sentiez mal sans raison apparente, la chance c’est qu’en quelques séances, que ce soit en hypnose, en EFT ou en stress release (techniques que je maîtrise, et il y en a sûrement beaucoup d’autres très efficaces) on peut aller changer ce signal d’alarme dans votre corps, modifier votre perception de ce trauma aujourd’hui. Il est à noter qu’on ne peut changer sa réalité, par contre on peut en apaiser sa perception en nous.
La ressource merveilleuse du cerveau dans ce cas-ci, est qu’il ne fait pas la différence entre le réel et l’imaginaire. Il ne fait pas non plus la différence entre le passé, le présent et le futur. Ce qui veut dire que ce que vous aurez pu transformer aujourd’hui aura pour impact de supprimer les signaux d’alarme qu’il vous envoyait sous forme d’insomnies, de pertes de mémoire, de gastrites, de syndrome du côlon irritable, de fibromyalgie et autres maladies qui peuvent nous accabler depuis tant de moins ou années.
